Blatchford
De l'avion au piéton
Robustesse
Les espaces qui peuvent avoir plusieurs différentes utilités offrent plus de choix et de possibilités que les espaces qui sont aménagés avec un seul usage fixe. Un environnement qui n’offre qu’un seul type d’activité et qui n’a pas la caractéristique de s’adapter aux usages n’est pas considérés comme robuste. Le problème avec la robustesse concerne les patrons qui mènent leurs projets dans une optique de rentabilité et d’efficacité, ce qui est souvent incompatible ou qui ne correspond pas aux besoins des usagers de la place.
La robustesse peut être évaluée à toutes les échelles : autant au niveau du bâtiment qu’au niveau de l’espace public.
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En ce qui concerne les espaces publics, les designers ont tendance à avoir la même approche soit d’aménager des espaces spécialisés pour un type d’activités. Cela sépare donc les activités, ce qui est probablement le contraire de ce que devrait être un espace public. En effet, l’idée est de chercher à mélanger les activités et encourager la mixité des usages. De ce fait, si l’espace public est compartimenté en fonction des types d’activités, il perd son caractère robuste et adaptable. La place publique débutant au cœur du centre-ville de Blatchford et s’étendant tout le long de la jonction entre le grand parc et les quartiers résidentiels comprend une grande variété d’activités qui peuvent toutes coexister.
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Les designers ne peuvent pas changer la façon dont les patrons travaillent, mais ils peuvent concevoir de manière à ne pas empirer la situation. La robustesse peut être créer tout en respectant le budget. Comme cela ne coute pratiquement rien de plus, il est possible de voir que les espaces publics aménagés dans l’ensemble du projet de Blatchford sont adaptables et vise à être utilisés tout au long de l’année.
Les espaces intérieurs pouvant contribuer aux activités extérieures sont considérés espaces actifs. Ceux-ci doivent être localisé au rez-de-chaussée le plus possible. Pour accroître la robustesse, la limite entre les bâtiments et l'espace public doit être conçue de sorte à permettre à une gamme d'activités intérieures privées de coexister en étroite proximité physique avec une gamme d'activités publiques en plein air. L'enceinte publique du bâtiment devrait abriter des activités qui bénéficient d'une interaction avec le domaine public et qui contribuent à la vie de l'espace public lui-même. La perspective suivante illustre que cela se retrouve dans l’intention des concepteurs du projet de Blacthford. Les façades animées illustrent aussi l’aspect adaptable de Blatchford.
À l’échelle du bâtiment, plusieurs degrés d’adaptabilité le décrivent, ce qui permet une plus grande variété d’usages. À long-terme, l’adaptabilité du bâtiment est supportée par trois facteurs soit la profondeur du bâtiment, sa hauteur et ses accès. En ce qui concerne complexe hospitalier du projet de Blatchford, il s’agit d’un bâtiment ayant une fonction peu adaptable a priori. Pourtant l’aménagement proposé suppose le contraire. En effet, l’ensemble des bâtiments proposés sont peu profonds, ce permet l’apport de lumière naturelle. De plus, les accès sont multiples. La hauteur de différents pavillons se limite à trois ou quatre étages. La proportion des accès par rapport au nombre d’étagea permet donc d’améliorer le lien au contexte extérieur, ce qui rend le bâtiment plus robuste et moins soutenable pour un grand éventail d’usages.
En résumé, concevoir avec un objectif de robustesse consiste à concevoir dans le but de permettre une grande flexibilité d’adaptation. (Bentley, 1985 : 58)
À l'échelle des îlots résidentiels, les espaces de jardins privés augmentent de manière notable la robustesse des bâtiments environnants. Le détail d’aménagement des jardins devrait être laissé aux usagers. En ce qui concerne le projet de Blatchford, il est possible de voir que de grandes cours intérieures sont prévues pour chaque complexes d’habitation, que ce soit des blocs de logements ou des semi-détachés. Ces espaces verts ne semblent pas aménagés a priori, ce qui laisse une grande liberté d’appropriation aux futurs habitants. . Le fait qu’une bonne quantité d’espaces verts soient associés à chaque logement donne une grande liberté de modification de chaque bâtiment.
En ce qui concerne les espaces publics, le principe de robustesse est de concevoir et aménager des paramètres qui favorisent une grande variété d’activités qui peuvent coexister sans inhibiter les autres. Il est possible de distinguer les espaces communs et plus privés associés à chaque barre de logements des espaces qui se veulent publics. La distinction entre les deux est importantes et semblent bien définie dans le projet. L’aménagement de la place publique est un bon exemple de robustesse puisqu’elle prévoit des activités variées autant événementielles que quotidiennes. L’hiver, une patinoire est prévue à cet endroit.
© Perkins + Will
